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Bonjour!
Effectivement, ces interdictions sont tout à fait légales. On peut interdire des familles d'essences végétales au niveau du règlement d'urbanisme du PLU (plan local d'urbanisme), anciennement POS (Plan d'occupation des sols). Exemple : les haies monospécifiques de Cônifères. Et on peut aller jusqu'à l'essence pour un règlement de lotissement. Exemple : thuyas, laurier. Ce qui explique que dans un même village, selon les lotissements, les règles ne sont pas les mêmes pour tous. Il est vrai que ces interdictions peuvent paraître déraisonnées, il est donc important de donner son avis en tant qu'habitant lors de l'enquête publique des PLU, et d'encourager les réunions publiques dans le cadre des opérations d'aménagement. Ainsi vous pourrez questionner les élus sur leur choix d'interdire telle ou telle espèce.
Concernant le thuya, les raisons d'interdictions sont à la fois paysagères et sanitaires. Le thuya est un arbuste très massif, imposant, qui ferme les espaces et ne correspond pas toujours aux paysages locaux. De plus son utilisation, répandue sur toute la France, banalise les paysages, leur enlève leur touche locale (le thuyas, mais aussi l'habitat pavillonaire, les grandes surfaces,etc...). D'un point de vue sanitaire, il est fragile et est attaqué en France par plusieures maladies. Lorsqu'il est planté en haie monospécifique, la maladie se propage très vite et c'est toute la haie, voire tout le quartier, qui est touché. Vous avez sans doute déjà croisé ces rues encadrées par des thuyas morts, oranges, décolorés... Voilà ce que l'on souhaite éviter lorsque l'on préconise des essences variées.
Pour le choix de la haie, l'avantage d'essences locales et qu'elles sont plus résidentes aux conditions locales du sol, du climat, des maladies,... Votre haie a plus de chance de s'épanouir et de vivre de longues et belles années! Et effectivement, d'un point de vue paysager, le rendu est meilleur à l'échelle de la rue, avec une harmonie entre clôtures voisines.